En 2007 à Téhéran, Reyhaneh Jabbari, 19 ans, poignarde l’homme sur le point de la violer. Elle est accusée de meurtre et condamnée à mort. A partir d’images filmées clandestinement, Sept Hivers À Téhéran montre le combat de la famille pour tenter de sauver Reyhaneh, devenue symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran.
Née le 6 novembre 1987, Reyhaneh Jabbari est la fille aînée de Shole Pakravan Jabbari. Elle a grandi avec ses sœurs à Téhéran dans une famille aimante, protectrice, et tournée vers les arts. Elle a étudié l’informatique tout en travaillant à mi-temps comme décoratrice d’intérieur pour un ami de la famille. Jeune femme moderne Reyhaneh avait des rêves et des projets ambitieux. Mais sa rencontre avec l’ancien agent des services secrets Morteza Sarbandi a changé le cours de son existence…
Sept Hivers À Téhéran nous le devons à la réalisatrice allemande Steffi Niederzoll, née à Nuremberg en 1982. Elle a étudié les arts et médias audiovisuels à l’Academie des arts et médias de Cologne puis à l’Ecole de cinéma et de télévision de Cuba en 2001 et 2007.
La réalisatrice a ci-écrit avec la mère de Reyhaneh Jabbari, Shole Pakravan, le livre Comment devenir un papillon sur l’histoire de sa fille, sera publié en 2023 aux éditions Berlin Verlag.
La peine du mort par pendaison et le viol sont les deux armes de la répression utilisées pour faire taire les femmes et les hommes en Iran. La révolte est très sévèrement réprimée, et la justice est quasi inexistante… , plus particulièrement en ce qui concerne les femmes.
Dans le cas de Reyhaneh, le fils aîné de son agresseur reconnu comme chef de la famille, pouvait l’épargner de cette sentence archaïque par un simple pardon, malgré les supplications de la famille de la victime et les pressions internationaux la haine et ses convictions religieux arriérés l’ont poussé a refusé, Reyhaneh sera tuée par ses mains, et par la même occasion il enfile l’habille d’un tueur à sang froid pour le restant de sa vie. Ses mains sanglantes ont ôté la vie d’une innocente sous les yeux bienveillants d’un régime sanguinaire.
Malgré l’absurdité de l’histoire, la bouffée d’air frais nous la devons à la maman de Reyhaneh qui a su transforme sa tristesse en combat, elle raconte avec une puissance impressionnante tout le parcous Judiciaire de sa famille, avec des témoignages glaçants de son mari et les sœurs de sa fille aînée. Des images très intimes des instants de vie emplis d’amour, ainsi que des vidéos tournées en caméra cachée dans des différents lieux d’incarcération de sa fille.
Et en bouquet final, la merveilleuse Zar Amir Amir Ebrahimi, comédienne couronnée à Cannes prix d’interpretation féminine pour son rôle dans Les Nuits de Mashhad, la belle iranienne prête sa douce et belle voix au film. Elle est Reyhaneh, un bonheur infiniment agréable pour nos oreilles. Les mots sont posés avec force et conviction, l’émotion est palpable.
Sept Hivers À Téhéran film l’horreur dans l’espoire d’attirer l’attention du monde sur les injustices infligés au peuple iranien, particulièrement les femmes.
On en sort totalement sous le choc, avec le bonheur d’avoir participé à une révolution féminine anti peine de mort et une libération totale des droits des femmes.
Soutenez le combat du peuple iranien, foncez voir ce film documentaire remarquable, soyez la voix de la liberté des femmes.
Informations Pratiques :
Titre : Sept Hivers À Téhéran
De : Steffi Niederzoll
Avec : Zar Amir Ebrahimi, Reyhaneh Jabbari, Shole Pakravan
Genre : Documentaire
Durée : 1h37
Date de sortie au cinéma : 29 mars 2023
Distributeur : Nour Films
Mitra Etemad