Guide ultime de la chemise (3/3) : les cols

Le col est un élément de la chemise aussi important que le tissu ou la coupe. Il en existe toute une variété à adopter selon l’effet recherché et l’occasion.

Si jusque là la question du col de votre chemise ne vous avait jamais effleuré, vous allez vous rendre compte qu’il existe un grand nombre d’options. A vous de choisir vos préférences parmi ce qui s’offre à votre cou.

Cet article fait partie d’une série de trois consacrés aux chemises homme :

Le col à pointes

Le col à pointe est le col Américain contemporain de référence. Il est aujourd’hui porté au boulot Outre-Atlantique là où un dress code plutôt formel est encore exigé. Comme son nom le laisse deviné, ce col se caractérise par ses des pointes dirigées vers le bas ; l’espace entre ces deux pointes est plutôt restreint.

Guide ultime de la chemise (3/3) : les cols

L’avantage de ce col, c’est qu’il ne rendra visible aucune partie de votre cravate au-delà du nœud. Le résultat sera donc clean puisque la partie de la cravate au-dessus du nœud sera bien cachée. Et si vous portez une veste par-dessus votre chemise, les revers de celle-ci ne couvriront pas les pointes du col.

Par la largeur du tissu composant le col, veillez à ne pas prendre un col trop épais. Sinon, le risque est qu’il soit trop rigide et qu’après avoir noué votre cravate, votre col ne repose pas sur votre chemise et qu’un espace se crée entre les deux.

Le col Français

Le col français est une version plus longue du col à pointes, il se reconnait à ses deux pointes particulièrement longues. Il est aujourd’hui plutôt considéré comme rétro, et c’est justement ce qui plait aux amateurs de style travaillé.

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L’espace toujours fin entre les deux parties hautes du col permet de bien cacher la cravate au-dessus du nœud, tandis que cette fois-ci les revers de la verse viendront recouvrir les deux pointes.

Col col étant relativement imposant, veillez à choisir une veste avec des revers qui ne soient pas trop fin, sans quoi vous arriveriez à un résultat visuellement déséquilibré.

Le col Anglais

Toujours dans un esprit vintage, le col Anglais ravira les amateurs de style classique. Ce col est d’une taille généralement équivalente au col français à un détail près, qui fait toute la différence : les deux pans du col se rattachent l’un à l’autre avec une languette pourvue d’un bouton. L’effet obtenu est alors un écart resserré et entre les pointes, qui ne bougeront pas de la journée.

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Si vous portez une cravate avec ce nœud, ce qui est possible, la fermeture entre les deux pointes aura pour effet placer le nœud plus en avant. Ce sera donc le moment de porter votre plus belle cravate avec un nœud digne de ce nom, comme un Windsor.

A l’inverse, ce col peut se porter sans cravate, à condition de bien boutonner la chemise jusqu’en haut. Si vous la portiez légèrement déboutonné, le résultat sera peu élégant et la particularité de la languette entre les pans des cols deviendrait un élément disgracieux.

Le col à bouton

Bien qu’il soit né sur les champs de polo au Royaume-Uni, le col boutonné est largement associé au style américain. Il fut en effet introduit aux US par la célèbre marque Brooks Brothers et fut rapidement adopté par les adeptes du style preppy.

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Concrètement, ce col est une variante du col à pointe à ceci prêt que les deux pans s’attachent à la chemise juste sous le cou grâce à deux boutons. A l’heure où le style smart casual est partout, et que l’on retrouve des chemises OCBD sur le dos de tous ses adeptes, ce type de col est très en vogue.

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Le col club

Le col club appartient à famille des cols qui possèdent un faible espacement entre ses pans, comme le col à pointe. Pour l’histoire, il fut inventé au sein du Collège d’Eton, qui est l’une des plus prestigieuses écoles publiques britanniques. C’est d’ailleurs cette école qui hébergé dans ses murs le précurseur du mouvement dandy Beau Brummell.

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Les jeunes gens âgés de 13 à 18 ans qui fréquentaient cette école cherchaient un moyen de se distinguer des autres écoles, et ont abouti dans cette quête à un nouveau col, rond et de taille modeste.

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Aujourd’hui le col club est resté populaire et décline également avec une languette à bouton, comme le col anglais, pour assurer un maintient des pans irréprochable.

Le col à épingle

Le col à épingle, également appelé pin collar, recouvre plusieurs tailles et formes de cols qui partagent tous un élément commun : les deux pans du col sont liés l’un à l’autre à l’aide d’une épingle qui s’insère dans le tissu. Le but de cet épingle qui passe à travers chaque pan est évidente : rapprocher ces derniers et les maintenir en place.

Comme pour le col anglais avec sa languette à bouton, le col à épingle a pour effet de pousser plus en avant le nœud de la cravate lorsque vous en portez un.

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Le col à épingle se reconnait par le petit trou présent sur chacun des pans. Mais si votre chemise n’en comprend pas, pas de panique, vous pouvez aboutir à un effet similaire. Il ne s’agira pas de percer vous-même le col de votre chemise. Mais plutôt de recouvrir à un petit accessoire légèrement différent : une pince à col. Comme les boutons de manchette, c’est un des rares accessoires presque exclusivement masculins. N’hésitez donc pas à vous en procurer une.

Le col carré

Parmi les formes un peu plus originales de col, on trouve les carrés. Ils comprennent généralement un écartement des pans faible et se distinguent par leur pointe carrée. Populaires au début du 20ème siècle, ils sont difficiles à trouver aujourd’hui.

Le col large

Le col large se reconnait à la plus grande distance séparant les deux pans. C’est le type de col que l’on retrouve pas défaut en Europe sur les chemises business. Il fut initialement créé pour accueillir des cravates portées avec des nœuds larges, comme le Windsor. Si la cravate ou le nœud sont trop fins, la partie située de chaque coté du nœud sera alors visible, pour un résultat peu convaincant.

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Le col Italien

Le col Italien, également connu sous le nom de cutaway collar, est particulièrement large au niveau de ses pointes. A tel point que le col en lui-même forme un angle particulièrement obtus, parfois à presque 180°.

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Pour ce col, un large nœud de cravate est nécessaire, afin de bien cacher la partie de la cravate qui part du nœud pour faire le tour de votre cou.

Le col officier

Le col officier est particulièrement simple et épuré puisqu’il ne comprend qu’une légère bande de tissu qui se ferme sur sur la gorge. C’est un col qui ne permet pas de porter de cravate ni de nœud papillon et qui se destine donc aux tenues moins habillées.

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Il existe également une variante appelée col Mao ou mandarin, qui ressemble beaucoup à l’officier à ceci prêt qu’il ne se ferme pas avec un bouton au niveau de la gorge.

Le col cassé

Le col cassé est le plus formel de tous et se réserve uniquement pour les occasions particulièrement formelles. Ses pans sont particulièrement petit et à l’inverse des autre cols, ils sont dirigés vers le haut. Ils peuvent ainsi faire penser à des ailes, ce qui lui a valu l’appellation wing collar en anglais.

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Le col cassé ne se porte traditionnellement qu’avec un nœud papillon, mais on peut voir durant les évènements réunissant des célébrités certains les portant avec une cravate, non sans succès.

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