CBD, vous avez probablement déjà entendu ces trois lettres. Elles sont en fait l’abréviation du terme « cannabidiol », qui est une molécule faisant partie de la grande famille des cannabinoïdes que l’on trouve dans le chanvre ; également appelé cannabis. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette plante compte environ deux cents molécules.
Le CBD est couramment confondu avec un autre actif que l’on retrouve dans cette plante et qui porte le nom de le delta-9-tétrahydrocannabinol (ou plus connu sous l’abréviation THC), qui est un autre actif plus connu présent dans le chanvre. La différence majeure entre les deux molécules réside dans leur effet : tandis que le THC est à l’origine des effets stupéfiants occasionné par la consommation de cannabis, le CBD, lui, n’en provoque pas.
Il existe plusieurs variétés de chanvre. Et il faut savoir qu’à l’état naturel, ces variétés possèdent des propriétés très différentes. En effet, tandis que certains contiendront davantage de CBD, d’autres seront plus chargées en THC.
Le CBD est depuis sous le feu des projecteurs. En quelques années sont nées des dizaines de boutiques et e-shop commercialisant des produits dérivés à base de CBD, comme Herborisia. Légalement, ces boutiques sont bien autorisées car les produits vendues contiennent très peu de THC.
Le CBD peut se présenter de plusieurs façons. On le trouve soit sous l’apparence d’une de fleur, d’huile ou même de produits alimentaires, n’a pas d’effet stupéfiant.
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Il est à noter que le CBD peut être produit en France : la culture du chanvre est autorisée, sous réserve de bien respecter la concentration inférieure à 0,2%. Bien que la production soit autorisée, la vente de liquide n’est en revanche pas réglementée. Enfin, l’Agence internationale du dopage a annoncé récemment que le CBD ne sera plus sur la liste des produits dopants à partir de 2018.
Le CBD peut être utilisé pour des pathologies médicales, sous réserve d’avoir consulté un médecin. On le trouve cité dans la lutte contre les crises d’épilepsies, et plus précisément pour le traitement des syndromes de Dravet et de Lennox-Gastaut. Bien que des études complémentaires soient encore nécessaires, il permettrait de réduire le nombre de crises. Une étude de 2016 menée sur 214 personnes atteintes d’épilepsie a montré qu’une consommation de 2 doses de mg par jour pendant 12 semaines avait réduit les crises de 36,5%.
Des études sont également à l’oeuvre afin d’identifier d’éventuels effets positifs contre la maladie d’Alzheimer ainsi que contres des affections cardiaques. On lui a également trouvé des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, qui doivent être confirmées.
Le CBD peut en effet fournir une aide dans la lutte contre l’anxiété. Plus précisément, des études tendent à montrer qu’il change la façon dont les récepteurs du cerveau répondent à la sérotonine, un neuro-transmetteur influant sur l’humeur et la santé mentale.
Pour autant, et de la même façon que la morphine (répertoriée comme un produit stupéfiant) qui fait l’objet de strictes dérogations pour son utilisation médicale, le chanvre dispose d’exceptions lui aussi (principalement agricoles et commerciales). Il ne faut également pas oublier les applications industrielles de la plante, utilisée notamment dans le secteur textile, où il est autorisé de cultiver certaines variétés de chanvre, dont le taux de THC est inférieur à 0,2 %.