Cet article reprend en partie celui d’Atelier Particulier (AP) sur 5 savoir-faires qui risques la disparition.
En 20 ans, 200.000 emplois textiles ont disparu en France, soit les deux tiers de ceux qui existaient en 1996. Et aujourd’hui, ce sont 30 emplois supplémentaires qui suivent le même chemin.
A quelques encablures de Saint-Etienne, au pied du Massif central, Atelier Particulier a déniché l’an dernier, un atelier en maille spécialisé dans les écharpes, chaîne et trame comme jacquard.
Cet atelier, c’est l’une des 1 500 Entreprises du Patrimoine Vivant françaises. Ce gage de qualité signifie, qu’elle est reconnue pour son savoir-faire rare et non délocalisable. Rien que ça.
En d’autres termes, cette entreprise est unique et irremplaçable.
Lorsqu’AP a visité l’atelier, ils rapportent avoir été impressionnés par l’hétérogénéité des machines de l’atelier. De la plus ancienne à la plus récente, de la plus spécifique à la plus classique, l’atelier sait tout faire.
Notamment des magnifiques écharpes.
Le savoir-faire n’est pas en reste. Si une grande partie de l’activité est mécanisée, le savoir-faire du métier se trouve dans la capacité des salariés à entretenir et faire fonctionner ces petits bijoux, empreints de l’histoire du progrès humain depuis des décennies. Il n’existe pas de formation qui y prépare. Seule une expérience de plusieurs années permet une maîtrise parfaite.
Malheureusement, cet hiver sera le dernier. Comment expliquer cette situation ? Il s’agit d’une équation simple. Savoir-faire et consommation ne font pas bon ménage. Aussi spécifique et unique que soit le savoir-faire de cet atelier, le pouvoir d’achat est un facteur qui influence le client.
Est-il vraiment prêt à investir 30, 40 ou 50% de plus pour acheter du made in France ?
A chacun de s’interroger sur sa consommation et de répondre à cette question. Sans soutien du consommateur, ces pertes successives ne feront que continuer.