J’étais bien loin de me douter que je publierai un billet au sujet de ce manteau ! Bien que je l’ai cousu début décembre, entre la course aux cadeaux, le temps tout pourri et les virus de la fin d’année, je pensais sincèrement que bébé serait arrivé avant de pouvoir prendre des photos de mon manteau. Mais voilà, dimanche dernier il ne pleuvait pas et je n’étais pas trop fatiguée. C’était peut-être la dernière occasion d’immortaliser cette cousette de grossesse !
Tout l’automne, j’ai réussi à porter mon manteau « Le précieux » que j’avais cousu l’année dernière. Cette pièce est plutôt bien adaptée à la grossesse car les boutons s’arrêtent assez haut. Le ventre dépasse un peu mais si les températures sont clémentes cela convient tout à fait. J’ai donc porté ce manteau jusqu’à mon septième mois de grossesse. Mais fin novembre, les températures ont commencées à sacrément baisser et mon volume à bien augmenter… Sortir « bidou à l’air » n’était plus possible. Il fallait me rendre à l’évidence, j’avais besoin d’un manteau de grossesse.
A moins de deux mois du terme, ça m’ennuyait un peu d’investir dans un manteau. Alors j’ai décidé de faire avec ce que j’avais. Ma sœur m’avait offert le livre « Intemporels pour futures mamans » d’Astrid Le Provost lors de l’annonce de ma grossesse. Dans ce livre, le seul modèle qui m’avait vraiment tapé dans l’œil c’était ce manteau. J’étais finalement très contente d’avoir l’occasion le coudre pour utiliser son cadeau.
J’ai donc cousu le manteau trois-quarts, en taille 38. Je vous conseille de vous fier à votre taille d’avant grossesse comme indiqué dans le livre. S’il m’avait fallu suivre le tableau de mesures avec mes mensurations poitrine actuelles, j’aurai du couper du 42. Et on voit bien que le 38 suffit bien largement. J’ai coupé la taille exacte sans faire mes ajustements de stature habituels (la flemme du dernier trimestre). La seule modification apportée suite à des recherches sur le web, c’est 1 cm de hauteur sur le col.
J’ai choisi de coudre ce manteau dans une laine bouillie de mon stock. C’est une laine que j’ai depuis très longtemps et j’avoue qu’elle traînait là parce que je pensais ne jamais assumer la couleur. Je me suis dit qu’il était temps de la « liquider ». Elle prenait vraiment trop de place dans mon armoire et quitte à ne pas trop aimer le manteau, autant que ce soit un vêtement qui ne dure pas longtemps dans le temps. En fait, cette laine ça a été une sorte de révélation. Le rouge me va trop bien ! J’avoue qu’au début j’avais très peur de passer pour la mère Noël – « La mère Noël avec le gabarit du père Noël » dixit Valentin – mais en réalité je l’ai très bien assumée. Même mieux que ça, j’ai trouvé que cette couleur illuminait mon visage en hiver et qu’elle se mariait très bien avec ma garde-robe. Une très belle surprise donc ! Pour la doublure, j’ai utilisé une popeline de coton fleurie de mon stock et du satin blanc pour les manches.
Concernant la couture, comme je connais les étapes de montage des vestes et manteaux, je n’ai rencontré aucune difficulté pour ce modèle. Je l’ai monté assez rapidement et il n’y a aucune difficulté technique particulière. Cela étant, je sais que vous êtes beaucoup de débutants à me lire et si c’est votre premier manteau je pense que pour vous ça serait plus compliqué. J’ai trouvé que les explications du livre manquaient de clarté. Tout d’abord, il n’y a pas d’images. C’est pourtant le genre de chose bien utile lorsqu’on débute car cela permet de mieux visualiser ce qu’il faut faire. Ensuite, dans certains paragraphes il y a une phrase qui nous dit en globalité ce qu’on va faire (par exemple « Assembler le corsage. »), puis une ou plusieurs qui reprennent les étapes pour y arriver (« Bâtir les côtés du corsage. Piquez »). Il y a donc des redondances et comme la typographie ne change pas, j’ai trouvé que cela embrouillait plus que cela éclaircissait les explications. Donc si vous vous lancez dans un patron de ce livre, retenez que parfois, la première phrase dit ce qu’on va faire globalement, et que les phrases suivantes détaillent le processus.
Je suis un peu critique concernant les explications mais concernant le patron en lui-même, je suis tout à fait satisfaite. Le manteau était peut-être un peu large pour moi qui aime les choses cintrées. Mais j’ai résolu ce problème en positionnant mes boutons pressions un peu plus loin du bord que la distance prévue initialement. Oui, j’ai choisi de coudre des pressions au lieu de faire des boutonnières car je trouve cela bien pratique à l’usage. Et je l’avoue, aussi un peu par flemme (le dernier trimestre, bla, bla, bla…). J’ai tout de même habillé le devant avec des boutons nacrés pour faire style !
Je me doiségalementde vous dire que ce modèle est prévu sans poches. Peut-être que cela pourra vous gêner et il vous faudra alors en inventer. Personnellement, je m’en suis bien accommodée car j’utilise très peu mes poches de manière générale.
Je suis super contente de mon manteau que j’appelle « de la mère Noël« . Je serai presque un peu triste de ne plus pouvoir le porter ! Mais il fera mon bonheur pour cette fin d’hiver, le temps de continuer à perdre puis à récupérer (croisons les doigts) ma ligne. Je ne sais pas si je pourrai porter le bébé avec mais j’essaierai surement et je vous ferai un retour si vous voulez. Et pour le prochain hiver, je m’en ferai un autre encore plus joli et plus flamboyant ! ;)
Voilà, c’était la dernière cousette réalisée pour ma grossesse. Je n’ai pas cousu autant de vêtements que j’aurai voulu mais j’ai fait du mieux que j’ai pu et c’est bien là tout ce qui compte. Je repars maintenant sur des projets couture « normaux » pour préparer l’après. Je vous monterai tout cela dès que je pourrai ! :)
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Patron : Manteau trois-quarts du livre Intemporels pour futures mamans d’Astrid Le Provost – Taille 38
Tissu : Laine bouillie rouge, popeline de coton fleuri et satin blanc de chez Mondial Tissus (ancienne collection)
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