OB’ART : QU’EST-CE QUE C’EST ?
Dédié aux métiers d’art et plus spécialement à ceux qui les exercent et qui les enseignent, le salon OB’ART a été créé il y a 18 ans par Les Ateliers d’Art de France, le célèbre syndicat qui s’est donné pour mission de faire rayonner ces métiers exceptionnels en France comme à l’étranger. Cette année 80 exposants sont attendus alors 3 jours ne seront pas de trop pour découvrir créations et créateurs. Ce salon n’est pas comme les autres car il se veut résolument interactif : les exposants ne sont pas uniquement là pour exposer mais aussi pour communiquer avec nous et certains - dont Damien Miglietta - ont même élaboré exclusivement des activités en lien avec leur métier pour nous faire découvrir in vivo leur savoir-faire. En général on a souvent tendance - par timidité ou par manque de temps - à se contenter de regarder les oeuvres sur les stands et se dire « j’aime, je veux, je n’aime pas, t’as vu ça », laissant ainsi passer l’opportunité de découvrir le talent qui se cache derrière alors qu’on l’a exceptionnellement devant soi ! Si vous y allez, je ne peux que vous encourager à engager la discussion : leur passion vous passionnera ! OB’ART a lieu dans 3 villes : à Paris, à Montpellier et à Bordeaux ! D’ailleurs il aura lieu exceptionnellement en même temps à Paris et à Bordeaux donc avis aux parisiens qui me lisent :-) Pour les bordelais il faudra se rendre au Hangar 14 dans les Chartrons.Avec le code OBARTSTYL vous avez droit à une invitation gratuite via Le site http://acces.bordeaux.salon-obart.com/ (n'hésitez pas à le partager :-)
DAMIEN MIGLIETTA : L’ARTISTE-LUNETIER ! Mon activité de blogueur me permet de rencontrer de temps en temps des personnes exceptionnelles dont Damien Miglietta fait maintenant partie. On avait rendez-vous tôt le matin dans sa boutique bordelaise Désir d’y voir, au 122 rue d’Ornano. C’est sur le trajet que j’aperçus à une dizaine de mètres un homme avec un carton dans les bras, des lunettes rondes et carrées à la fois sur le nez. Sur l’une des branches il y avait même une tête de Lego. Ça ne pouvait qu’être lui.
Jeune opticien, ses clients lui « refourguaient » des vieillies paires de lunettes souvent cassées pour qu'il les envoie au Tiers-Monde ou bien les recycle… Il s’est alors mis à les restaurer, à toucher la matière, à la travailler. La lunettes n’étaient plus un consommable mais une matière qu’il pouvait travailler. Pro-actif, il a rapidement eu ce besoin que ressent tout artiste : sortir de ses classiques, de ne plus se limiter à restaurer des lunettes. C’est comme ça qu’a germé son idée de « transformer les lunettes en carte de visite fantastique ». Que l’on ait une forte personnalité ou qu’elle soit fade, les artifices permettent de l’affirmer ou d’en créer une. En écrivant ça j’ai l’impression de m’entendre parler de vêtements. Il m’a montré ces lunettes avec des coudes de cuivre qu’il a conçues pour un plombier. Depuis qu’il porte ces lunettes, son chiffre d’affaire a grimpé de 30%. Cause ou coïncidence je ne sais pas mais je n’oublierais pas un plombier avec des lunettes aussi originales ! L’originalité ça attire l’attention.
Les créations de Damien Miglietta sont uniques parce qu’elles sont créées pour un client particulier et parce que la matière qu’il utilise pour ses créations est limitée. Par exemple lorsqu’il récupère les crosses cassées de Hockey des Boxers de Bordeaux qu’il transforme en lunettes, il faut bien se dire que cette cross il n’y en aura pas une seconde pareille, qu’elle a une histoire. On verra d’ailleurs sur la branche le nom du joueur qui était gravé dessus.
Ce qu'il y a d'étonnant avec les créations de Damien c'est qu'elles ont ce côté "incroyables" qui les prédestinent presque à être des lunettes de "stars" mais lui il a décidé que tout le monde pourrait profiter de son savoir faire. Ses créations débutent à partir de 250€ mais peuvent tout de même atteindre des milliers d'euros en fonction des matières premières utilisées. Pas étonnant qu'il ait déjà été sollicité pour exporter sa créativité à Miami.
Lorsque je parle d’entreprenariat, je ne vise pas les boutiques Désirs d’y voir qu’il a ouvertes (Bordeaux, Mérignac, Andernos et Biarritz) et qu’il compte bien multiplier sous la forme de franchises sans se limiter à la France. Non, lorsque je parle d’entreprenariat c’est encore sous un angle créatif car ce passionné de lunettes a vu au-delà de la monture pour imaginer de réelles inventions technologiques. Il s’est associé à Nikon pour développer Le Studio, une machine équipé avec de la réalité virtuelle pour proposer à ses clients d’apprécier le confort visuel de ses verres avant de les commander. Plus innovant encore, avec sa femme ils ont créé OPTIC TO GO, le premier distributeur de produits optiques en libre service que vous pouvez voir à l’aéroport de Bordeaux mais qui sera prochainement partout dans le monde…
Dans ces projets on perçoit tout de suite deux dimensions de la personnalité de Damien : d’un côté passionné, de l’autre altruiste. Derrière ces innovations technologiques il cherche en effet à imaginer ce qu’il y a de mieux pour ceux dont les lunettes sont un besoin quotidien.
À côté de tout ça, il donne des cours à l’ISO et forme ses franchisés à la création de lunettes sur-mesure. Créateur, entrepreneur et professeur : étonnant pour quelqu’un qui se destinait à devenir footballeur, non ? Je ne vous l’ai pas dit ? Allez donc le lui demander sur le salon OB’ART !