C’est en traînant dans mon espace culturel que je suis tombée devant ce bouquin à la couverture bien girly. « Un bisou sur ta peau salée » ça me parlait. Sans doute une histoire à l’eau de rose sur une amourette d’adolescent en camp d’été au bord de mer… J’ai lu le résumé et finalement, il n’en ai rien.
À peine née, Zélie est arrachée des bras maternels et transférée d’urgence au CHU, à 200 km de Lorient. L’annonce du diagnostic quelques jours après est brutale et bouleversante pour ses parents : leur troisième petite fille est atteinte de mucoviscidose. Hôpital et soins deviennent alors la seule raison de vivre de sa maman, abattue mais particulièrement battante, que les sourires et la vivacité de Zélie, malgré la lourdeur de ses traitements, récompensent jour après jour. Son récit est implacablement réaliste sur le monde des soignants et le vécu d’une telle maladie. C’est aussi un témoignage positif, parfois cocasse, et débordant de tendresse. Blandine Gautrin a été violemment propulsée dans un univers médical jusqu’alors totalement inconnu pour elle. Pendant toute cette période d’adaptation douloureuse, elle a écrit à Zélie tout ce qu’elle n’a pas réussi à exprimer oralement.
Vous l’aurez compris, Un Bisou sur ta Peau Salée fait référence au petit goût salé qui caractérise la peau des patients atteints de mucoviscidose. Rien à voir malheureusement avec un voyage en bord de mer. Ce qui m’a finalement fait acheter le livre de Blandine Gautrin, c’est son histoire, mais aussi un peu, je l’avoue, le fait qu’elle soit Lorientaise, comme moi. J’ai pu facilement me projeter dans son récit. Je m’imaginais le pôle mère enfant, le CHU de Rennes et ses trajets en voiture.
L’histoire de Zélie est touchante, triste mais surtout pleine d’amour et de tendresse. Blandine a su décrire son histoire sans chichi et avec une simplicité tel qui nous permet de nous y plonger facilement. J’ai dévoré ce livre en 3 soirées et je suis sûre que vous ferez de même.