Un soir à une heure assez tardive j'attendais le tramway et à côté de moi il y avait deux étudiants qui discutaient. Alors je ne sais pas si c'est le combo fatigue extrême + abus de vin blanc, mais j'ai été happée par leur discussion, genre passionnée.Je me faisais même des plans pour arriver à m’asseoir pas trop loin d'eux dans le tram pour ne pas rater une miette de leur conversation #psychopathe.
Alors que j'étais à deux doigts de m’immiscer dans leur conversation et de partager mon point de vue sur le sujet, ok tout va bien, le tramway est arrivé. Finalement j'ai réussi à échanger deux mots avec eux... Mais pour les envoyer sur le quai d'en face car ils allaient dans la mauvaise direction.P***** d'honnêteté
Après cette introduction la plus longue du monde où non seulement je ne vous ai toujours pas dit de quoi ils parlaient et qu'en plus je passe à vos yeux pour une commère puissance 1000, on met ca sur le dos du manque de sommeil et que je supporte moins bien l'alcool ok, on va enfin pouvoir rentrer dans le vif du sujet.
La conversation portait sur l’homogénéisation des individus.
Ils regrettaient qu'à l'école si tu es très bon en français mais nul en histoire on te poussera à rehausser tes notes en histoire et à t'accrocher dans cette matière. Ils disaient qu'au final tu parviendras surement à une moyenne correcte, mais deviendras un élève "moyen". Ils critiquaient cette homogénéisation qui nous est imposée, celle d'être bon dans tout finalement, plutôt que de se concentrer sur ses facilités et capacités premières.
Pour eux, il faudrait plutôt miser sur le français et faire de cette facilité une force pour sortir du lot et être meilleur que les autres justement.Vous voyez l'idée?
Ils m'ont d'ailleurs achevé en donnant l'exemple des élèves qui choisissent ES, non pas car ils aiment l'économie, mais parce que n'étant ni littéraires, ni scientifiques, il fallait bien faire un choix et que celui-ci étant assez large, il permettra ensuite d'avoir le choix dans ses études puis de sa vie professionnelle.Je me suis tellement reconnue : en seconde j'étais complètement dans cet état d'esprit au moment de choisir ma spécialité. Français je m'en sors bien, mais si je choisis L je me ferme pas mal de portes, les sciences merci mais non merci, alors choisissons ES, et puis prends spé math c'est mieux.Je schématise grossièrement mais l'idée est bien là.
Alors je ne regrette aucunement ce choix, d'ailleurs à posteriori j'ai fait le bon, mais c'est vrai que cela rejoins leur raisonnement.
Du coup le soir en m'endormant j'étais complètement chamboulée par cette discussion. C'est vrai ca pourquoi est-ce-que l'on ne se focalise pas sur nos facilités? Pourquoi ne pas tirer vers le haut nos avantages qui justement nous différencient des autres? Transformer nos facilités en réussite.Est-ce-qu'un footballeur va apprendre le tennis parce qu'il vaut mieux être bon dans plusieurs sports?
Alors évidement on se dit que pour les passionnés la question est différente : ils savent ce qui les animent et ne peuvent vivre sans. Ils se concentrent uniquement sur leur passion et leur savoir-faire. Pourtant il en faut un certain courage pour croire en soi, et essayer de vivre de sa créativité. C'est loin d'être simple de se focus à 100% sur une spécialité sans avoir la certitude que c'est le bon choix à l'avance. Est-ce-qu'il ne faudrait pas s'inspirer un peu plus de leur niak?
Vous allez me dire c'est bien beau ce que tu dis? Un peu facile même!C'est vrai, et d'ailleurs je n'ai pas de solutions. Il y a encore beaucoup de choses à dire à ce sujet, et même il y a des chances que je pousse ma fille à être bonne partout pour avoir justement ce choix précieux. C'est pour cette raison que j'avais envie d'en faire un post sur le blog pour continuer cette conversation avec vous terminée trop brutalement.
Allez sur ces pensées du lundi, je vous souhaite une bonne journée et je vous dis à très bientôt!