Ce roman fait partie des rares que j’ai relus ! J’ai tellement de livres à découvrir qu’il m’arrive rarement de prendre le temps de la relecture. Mais j’avais découvert celui-ci il y a quelques années, en l’ayant emprunté à la bibliothèque et on me l’a offert récemment. Ca tombe bien car j’avais envie de le voir figurer dans ma nouvelle bibliothèque.
Vous aurez compris que c’est une lecture que je vous conseille : le thème est original, les personnages attachants et l’écriture agréable.
En voici l’incipit :
C’est lorsqu’il décide de s’octroyer une pause dans ses révisions – le chapitre Tourisme et Transports est vraiment trop rébarbatif – pour prendre un yaourt ou une barre chocolatée qu’Alex comprend que la situation est réellement grave – même si elle n’est pas désespérée. Alex n’aime pas le mot « désespéré ». Trop de sifflantes et d’accents aigus, des flèches qui ne trouvent pas leur cible et qui restent là, coincées sur le mot, amères et inutiles.
Enfin, bref.
Le frigo est vide de chez vide, même pas un jus d’orange entamé ou un pot de fromage blanc périmé. La perspective générée par les armoires n’est pas plus réjouissante, à moins de penser qu’un peu de moutarde sur une biscotte, agrémentée d’un paquet de pois chiches à réchauffer au micro-ondes puisse représenter un en-cas attractif.
Alex reste longtemps devant le spectacle désolant des étagères vides et du frigo déserté, et se promet de remédier à la situation. C’est quand même légèrement décevant. L’année dernière quand il rêvassait à sa première année universitaire, il se figurait un appartement chaleureux sous les toits, avec des amis qui passaient jour et nuit, apportaient du vin, de la bière, de la vodka, de quoi fumer un peu – et aussi des victuailles.
Devant ce frigo vide, Alex réalise qu’il doit absolument trouver un emploi pour gagner sa vie. Mais que peut-il envisager ? Donner des cours particuliers ? Avec le nombre d’organismes existants et de professeurs proposant leurs services, il aura du mal à se démarquer. Il entend alors le bébé des Guilbert, les voisins du dessus, qui se met à pleurer, comme souvent. L’idée lui vient alors naturellement : il fera du baby-sitting, mais s’occupera d’enfants plus grands. En déposant son annonce à la boulangerie, il n’y croit pas vraiment : qui voudrait employer UN baby-sitter avec tout ce que l’on entend actuellement ? Mais Mélanie, l’énergique boulangère, a justement besoin de quelqu’un pour garder ses enfants et retrouver un peu de temps pour son mari. Elle sera la première à l’employer, et, ravie de ses services, à le recommander autour d’elle.
La série de personnages qu’il rencontrera va modifier sa perception du monde. Il va s’attacher à Marc, le professeur dépressif (pléonasme ?