Où va-t-on papa ?

Où va-t-on papa ? Je ne sais pas mais on y va… Ce sont ces paroles du groupe La Tordue qui me sont venues spontanément à l’esprit face à ce que nous vivons actuellement.où-va-t-on-papa

Tout est déprimant, inquiétant voire dramatique.

Oui le temps est catastrophique : la pluie, le vent, le froid ont accaparé notre « joli mois de mai » et ont décidé de ne pas laisser le mois de juin en reste.

Les grèves, les revendications, ne cessent plus et les casseurs causent des dommages alarmants. Plus rien ne semble respecté. La France semble en proie à une colère permanente. Les usagers des transports en commun, confrontés à un trajet encore plus compliqué, font preuve d’encore plus d’aigreur, plus d’égoïsme. Dans le métro et dans le bus, la place était déjà au chacun pour soi, mais quelques personnes savaient faire preuve d’altruisme. En ce moment, tous sont encore plus que d’habitude happés par leur téléphone, les écouteurs vissés aux oreilles, et personne ne proposera au vieux monsieur ou à la femme enceinte de s’asseoir à sa place. Chacun se ferme dans son mutisme.

Pire, la menace terroriste est permanente, et même efficiente comme nous l’ont rappelé ces derniers jours. La haine et la violence semblent l’emporter. Des plus en plus de personnes développent des phobies, la peur est latente. Le drame perprété à Orlando nous renvoie à l’homophobie toujours trop présente. Comment ne pas souffrir en pensant au petit garçon de 3 ans désormais orphelin ?

Comment avoir envie de continuer à vivre normalement après tout cela ?

Comme vous, j’ai été abattue, déprimée, j’ai perdu mon enthousiasme et j’ai trouvé que tout ce que je présentais sur mon blog notamment était bien dérisoire.

Puis je me suis demandé :  » De quoi ai-je envie en ces temps éprouvants ? «  La réponse s’est faite naturellement : j’avais besoin de solidarité, d’échange, de sourires, de rires et de légèreté. Sans oublier le contexte et les drames bien sûr, mais un besoin d’air, car nous suffoquons. Je regarde donc un peu plus les blogs, mais ceux qui sont dans le partage, qui m’apportent autre chose qu’une incitation à la consommation. De toute façon je n’ai pas vraiment envie d’acheter quoi que ce soit, tout cela me semble secondaire en ce moment.

Et je me suis donc posé des questions sur mon propre blog : j’aime rédiger des articles mode et beauté. J’aime toujours présenter les looks que je tente d’élaborer un minimum malgré la pluie. J’aime parler des films que je pars voir au cinéma pour m’évader un peu. Je reprends même le temps de faire des tutoriels maquillage ou coiffure, mais je me sens bien seule. J’ai l’impression de parler dans le vide, de ne rien échanger, et l’absence de commentaires en témoigne. Depuis plusieurs semaines je suis attristée en constatant que mes articles n’ont aucun écho, ou très peu (merci notamment à Anne, Soraya et Chupetta, entre autres, d’être toujours là pour me laisser un petit mot).

Je me suis donc demandé si mon blog n’était pas trop devenu un « ego trip narcissique », ma grande crainte. Certes un blog mode semble forcément assez narcissique puisqu’on se présente sous toutes les coutures, mais mon objectif premier était le partage. J’essaie donc de vous proposer des concours, pour vous faire profiter des produits que j’ai la chance de recevoir.  J’en mets toujours de côté dans ce but.

Aujourd’hui j’ai eu envie d’écrire un billet d’humeur, pour savoir quel était votre état d’esprit à vous, pour vous lire également.

Ma réponse à l’actualité est de continuer à rassembler mes ondes positives, de les transmettre autant que possible. J’aime motiver les autres, j’aime puiser de l’énergie pour la diffuser. Mais c’est difficile et par un écran d’ordinateur encore plus. Je ne sais jamais vraiment quelle est la réaction en face de moi.

J’ai eu peur d’être déplacée en vous montrant comme d’habitude mes détails du dimanche, mes tenues… Mais je n’ai pas eu envie de céder à la morosité ambiante, et pourtant c’est plus facile. Oui il est plus facile de se plaindre, d’arrêter d’agir, de ne plus sortir, de ne plus partager, de ne plus échanger, de se renfermer dans une routine. Il faut trouver de la motivation, mais quand on voit un sourire s’esquisser ou des rires fuser, on se dit que ça en valait la peine. « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger » disait Térence. Ainsi quand moi aussi je suis énervée, en colère face à de l’incivilité ou de l’agressivité, je me rappelle notre condition humaine. Je me dis que la vie est trop courte mais aussi trop belle pour la laisser être envahie par la tristesse, l’indifférence et l’aigreur.éclaircie

Oui moi aussi je suis particulièrement à fleur de peau et impatiente face à mes enfants, mais j’essaie de respirer et de ne pas laisser la colère m’envahir. Je respire profondément, je relativise, et je me concentre sur les jolies choses. Les enfants ont un naturel optimiste dont il faut savoir s’inspirer. Quand je disais à mon fils tout à l’heure que la pluie n’en finissait pas, il m’a répondu  » Mais regarde il y a plein d’escargots «  Et il s’est émerveillé devant tous ceux que nous avons croisés sur notre chemin (et il avait de quoi faire) Puis il a ajouté  » Mais ce week-end il devrait faire beau, et ça c’est génial «  (Espérons que notre Solal Romejko dise juste).

Quand je surprends ma fille qui a encore « emprunté » une de mes crèmes pour le corps et qui me répond « J’hydrate mes jambes «  je ne peux que sourire.

Quand je bois un verre avec mes collègues, ma famille et mes amis réunis, je me dis que j’ai de la chance d’avoir tout ce monde avec moi, et je savoure l’instant.

Je me raccroche à tout cela, les petits bonheurs du quotidien. Et j’essaie de trouver un peu d’optimisme pour contrer les questions qui m’assaillent  » Dans quel monde vont-ils grandir ?  »  » Ces cosmétiques sont-ils vraiment cancérigènes ?  »  » Mais je ne leur donne pas assez de bio  »  » Et les parabens ?  »  » Et les perturbateurs endocriniens ?  »  » Et les particules fines ?  »  » Et les ondes ?  »  » Et la menace terroriste ? « 

J’aime les gens qui disent :  » Oui il y a un problème, mais nous allons trouver une solution «  Donc je vais essayer de faire partie de ces gens optimistes, même si la solution va être difficile à trouver, mais au moins je vais me donner les moyens d’aller mieux.

J’avance, je voudrais agir, aider, sans savoir vraiment comment m’y prendre. Je le fais à mon niveau : en vous proposant une petite parenthèse de légèreté avec mes futilités, en partageant avec vous. Dans mon métier je sais aussi que nous avons un impact fort sur les élèves, si nous instaurons une relation de confiance. Plus d’une fois des élèves se sont confiés à moi, j’ai tenté de les aider, de les écouter, puis de les orienter si nécessaire car je ne suis pas psychologue, il faut savoir distinguer les choses et ils en ont besoin. Cependant je me suis aussi retrouvée face à mes limites, aux limites du système de l’éducation nationale : j’avais un élève très intelligent mais qui multipliait les insolences, les incivilités, jusqu’à aller trop loin et être exclu. Je pense souvent à lui car je n’ai rien su faire d’autre pour lui que l’écouter chaque semaine. Il est désormais livré à lui-même et c’est l’exemple même du jeune qui peut « mal tourner » faute d’encadrement et d’aide.

Un billet assez décousu, mais que j’avais besoin d’écrire car toutes ces pensées m’empêchent bien souvent de m’endormir.

Si ce genre d’article vous plait, j’ai de nombreuses idées pour lesquelles je me réfrène depuis longtemps :

  • Mon rapport au blog : le temps que j’y consacre, les partenariats que j’accepte ou non, ce qu’il m’apporte…
  • Ma façon d’appréhender mon métier
  • Mon rapport à l’univers du blog : les soirées, les présentations presse, les rencontres avec les autres blogueuses, les relations avec les agences de communication
  • Un article consacré à mon hygiène de vie (pas du tout irréprochable, contrairement à ce que pensent souvent les gens)
  • Ou tout autre article un peu plus personnel qui vous intéresse !

Et vous, comment allez-vous en ce moment ? Quels sont vos petits bonheurs du quotidien qui vous permettent d’avancer ?


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