Bonjour !
On finit la semaine AFRICA en beauté avec les désormais indispensables « trouvailles de la semaine » (rubrique que je tiens depuis le début quand même !). Cela conclut cette semaine spéciale que j’ai eu beaucoup de plaisir à préparer. Le cour normal du blog reprendra la semaine prochaine mais je ne m’interdis pas de refaire une semaine spéciale bientôt…Ă€ suivre !
Kiripi Katembo est un photographe congolais décédé en 2015 peu après l’inauguration de l’expo Beauté Congo. Photographe urbain, ses clichés se font littéralement le reflet de la société Kinoise (société de Kinshasa) puisqu’il photographie la ville par le prisme de flaques d’eau.
Je vous en parlais mardi, une des marques spécialisées dans le wax contemporain que j’ai adoré, c’est bien Vlisco. Cette marque hollandaise propose des collections incroyablement chics avec des motifs wax tous plus beaux les uns que les autres. Une vraie inspiration !
Staff Benda Bilili est un orchestre originaire de Kinshasa composé de personnes en fauteuil roulant, la plupart vivant dans la rue. L’orchestre propose une musique entre rumba congolaise et funk incroyablement dansante et pleine de vie. Connaissant le côté atypique de cet ensemble, je n’ai pas les mots pour décrire à quel point je trouve cela incroyable !
Petit retour en France avec le Comptoir Général, énorme bar restaurant caché dans le 10ème arrondissement, plus tellement secret vu la popularité du lieu. On y va pour boire un délicieux cocktail au rhum, pour chiner à la friperie de vieilles sapes venues tout droit du Congo ou encore pour participer aux innombrables activités proposées comme le ciné-club, ou des ventes de vinyles vintages. Mais surtout, on profite du décor incroyable composé par des décorateurs de cinéma. Ă€ la croisé entre Afrique post-colionaliste et vieux manoir rempli de trésors secrets, le Comptoir est d’abord un lieu qui se visite avec des yeux émerveillés, tant chaque objet à été chiné avec soin, et tant chaque coin dégage une ambiance particulière et hors du temps. Un endroit à ne pas louper !
Quand il s’agit de parler cinéma africain, il est très rare que des noms nous viennent tout de suite à l’esprit tant ce cinéma est sous-représenté dans les festivals occidentaux. Personne ne sait pourtant que le Nigéria est le troisième producteur mondial de film, derrière Bollywood et Hollywood, on l’appelle d’ailleurs Nollywood ! Je voulais vous parler aujourd’hui d’un des réalisateurs les plus connus, un des seuls qui a réussi à figurer dans la sélection officielle de Cannes (et ce n’est pas rien quand même), le tchadien Mahamat Saleh Aroun. Avec comme toile de fond la guerre civile du Tchad qui fit rage de 2005 à 2010, le réalisateur s’attache à délivrer le portrait d’une jeune génération qui se construit et s’émancipe sur les ruines d’un pays en plein changement. Voici deux de ses films :
Darrat, 2007. Alors que le gouvernement a accordé l’amnistie à tous les criminels de guerre, Atim, 16 ans, reçoit des mains de son grand-père un revolver avec la mission de tuer l’assassin de son père. Partant s’installer dans la ville de celui-ci, Atim découvre un homme marié et rangé, patron d’une petite boulangerie. Il s’y fait employer avec la ferme intention de tuer l’homme dès que l’occasion s’y prêtera. Mais étrangement, une relation d’affection mutique se tisse entre les deux hommes, Atim semblant trouver chez l’assassin la figure paternelle qu’il n’a jamais eu.
Grigris, 2013. Souleymane, surnommé Grigris est un jeune tchadien paralysé d’une jambe qui se révèle être un incroyable danseur. Il improvise dans les boîtes de nuit des chorégraphies qui lui valent une certaine renommée locale. Il y rencontre Mimi, une jeune prostituée rêvant de devenir mannequin. Malheureusement, le beau-père de Grigris tombe malade, et la sécurité sociale étant inexistante au Tchad, les soins sont très chers et la famille a besoin d’énormément d’argent. N’ayant d’autre choix que d’en trouver rapidement, Grigris prend peu à peu part à différents trafics illégaux le mettant en danger, lui et Mimi.