Dévastée de tristesse

Publié le 16 novembre 2015 par Marie @Louiseetclo

Je n'ai pas hésité si j'allais parler ici de l'horreur. C'est évident, j'ai besoin de vomir des mots. Je n'écris pas je vomis.Je vomis l'horreur, je rejette la haine. Sur le mur de Matthieu Chedid on peut lire cette phrase : Dévastée de tristesse, débordant d'amour.C'est exactement ce que je ressens, je suis dévastée de tristesse, en deuil comme vous. Je pense aux victimes, aux familles, aux amis. Je pense au futur, aux enfants, aux conséquences.En parallèle je déborde d'amour car oui j'ai foi en l'humanité, j'ai foi en l'amour, à la solidarité et en l'union car ce ne sont pas des monstres qui vont nous faire devenir haineux. Nous ne sommes pas comme eux. 
Je vomis aussi d’incompréhension. Incompréhension que l'humain soit capable de telles horreur. L'histoire ne nous sert donc pas de leçon. c'est con comme phrase. Mais cette violence qui revient encore et toujours..Incompréhension 
Je vomis sur la montée de la haine, sur les amalgames et la montée du racisme. Ne rendons pas l'horreur encore plus immonde. Continuons de vivre et de montrer le meilleur de nous même le monde en a terriblement besoin.
Tout du moins essayons, même avec le cœur aussi lourd.
Je vous laisse avec cette lettre d'un lecteur anonyme du New York Times

« La France incarne tout ce que les fanatiques religieux du monde détestent : profiter de la vie sur terre par une multitudes de petites voies : une tasse parfumée de café avec un croissant au beurre le matin, de belles femmes en robes courtes souriant librement dans la rue, l'odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent dans le jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en un quelconque Dieu, ne pas s'inquiéter des calories, flirter, fumer et avoir une sexualité sans être forcément marié, prendre des vacances, pouvoir lire n'importe quel livre, aller à l'école gratuitement, jouer, rire, revendiquer, se moquer des prêtres comme des politiciens, laisser l’inquiétude sur l'après-vie aux morts.

Paris, nous t'aimons. Nous pleurons pour toi. Vous pleurez ce soir, et nous avec vous. Nous savons que bientôt vous allez rire à nouveau, chanter, faire l'amour, et guérir, parce que l'amour de la vie est votre essence. Les forces des ténèbres refluerons. Ils perdront. Ils perdent toujours.»

Aucun pays ne vit sur terre mieux que les français.