Par Diane Z.
En ce moment, depuis le 4 septembre et jusqu'à dimanche prochain, il y a des pépites sur les planches de la célébrissime plage de Deauville. Tout le beau monde du cinéma fête les 41 bougies d'une histoire idéale, insolente et libre entre la France et l'Amérique dont le moteur est une seule et unique passion : le grand écran ! Ce rendez-vous d'exception est devenu une habitude pour les amoureux du cinéma et pour les personnalités du métier. Deauville est sans doute The Place To Be pour clore la saison de l'été en toute beauté. Deauville est ce petit coin de sable frais où les légendes se conjuguent aux diverses rendez-vous qui rythment l'année mondaine et artistique de la côte normande. Et plus que tout, Deauville 2015 ne manque de rien : la ville tisse désormais un dialogue directe avec ses nouveaux arrivants select qui contribuent à son effervescence. Le temps d'une semaine et Deauville devient le cœur -certes éphémère- du monde du cinéma. Les planches, le sable, la mer, ... Tout semble revivre et briller sous les projecteurs rivés sur les belles dames élégantes venues d'ici (en France) ou d'ailleurs (les Etats-Unis).Deauville 2015 n'a pas menti : depuis quelques jours, il se passe quelque chose dans cette ville, comme une électricité. Une façon de marcher, de parler, de se rencontrer, de rire, de sourire, de prendre dans les mains deux cultures qu'un océan sépare... de les adopter sans différence, de les réinterpréter à toute allure, naturellement, dans un éclat de rire, sans aucun poids historique, sans trop se perdre dans la déférence aux références, simplement en s'amusant à marier des couleurs, des silhouettes, pour qu'il ne reste définitivement qu'une seule chose : un Festival, le Festival du cinéma américain de Deauville.
Cette année encore, les surprises sont de la partie : voilà quelques jours déjà que sont présentés sans ostracisme ni barrière et ni parti-pris, des films que seuls quelques privilégiés émerveillés et étonnés ont la chance de découvrir à New-York et à Los Angeles. Benoît Jacquot, entouré de Louise Bourgoin, Pascal Bonitzer, Louis de Lencquesaing, Marc Dugain, Marie Gillain.., préside cet évènement.
Deauville 2015 assume plus que jamais son surnom de " verger d'Hollywood " : l'ouverture très réussie de la 41 édition du Festival a offert au public de fortes sensations. Très enthousiaste, il est resté saisi par le charme du personnage d'Almitra dans le film d'animation de Bill Plympton présenté en avant-première, Le Prophète. Cette œuvre raconte l'histoire d'amitié d'une petite fille avec un ancien prisonnier qui lui fait part de sa conception de la vie de façon poétique.
Aux côtés de Patricia Clarkson, Terrence Malick, Orson Welles et Lawrence Bender, la star la plus en vue de ces quinze dernières années, Orlando Bloom, est de la partie cette année à Deauville ! Le Festival lui rend un hommage exceptionnel alors qu'il est au tournant de sa carrière d'acteur et dévoile une nouvelle facette dans son rôle de détective en proie à l'alcool et à la violence dans Zulu. En marge de cet hommage, le Festival tire également son coup de chapeau à certains talents du 7 art américain en invitant sur les terres normandes Elisabeth Olsen, la ravissante comédienne engagée révélée en 2011 pour son rôle dans Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin.
Ce week-end, Benoit Jacquot et sa fine équipe sauront être à la hauteur pour souligner de manière magistrale l'enjeu de cette 41 édition : mettre en lumière la forme héroïque à travers à la fois de simples humains dont les petits gestes font de grandes et belles choses et des personnages de super-héros qui canalisent toute la puissance humaine pour redonner espoir aux nations. Une belle intention qui souhaite illuminer de mille feux les visages de ces actrices et acteurs ( Robert Pattinson, Elisabeth Olsen, ...) qui ont eu la chance, une fois dans leur vie, de se mettre dans la peau d'un personnage hors-norme et pourtant si banal.
Telle est la définition d'un mythe qui côtoie l'éternel à travers les générations. De même, Deauville est déjà une légende qui renaît chaque année grâce à l'évanescence de nouvelles muses, de nouveaux hérauts du cinéma américain. En attendant la remise des prix lors de la soirée du palmarès samedi 12 septembre, le public trouvera en salles aujourd'hui les films en compétition : BABY SITTER, DOPE, I SMILE BACK ou encore EMELIE ... ! On comprend mieux désormais, devant cette sélection qui nous fait voyager dans le temps comme dans l'espace, la force du 7 art à brouiller les dates, à enchâsser nos repères, à embrasser tous les siècles à la fois pour n'avoir à se souvenir que d'une seule image : celle d'une génération, la nôtre inscrite dans le futur, là, maintenant.
Plus d'infos sur : Le Festival de Deauville 41ème édition