Je suis ravie de pouvoir vous proposer ce rendez-vous hebdomadaire grâce à Fanny.
Voici son avis sur le dernier roman de Justine Lévy, je le lui emprunterai mais sans urgence.
La gaieté, Justine Lévy
La gaieté du titre, c’est celle que Louise, le personnage des autofictions de Justine Lévy tente de faire régner chez elle, au sein de la petite tribu qu’elle a construite autour d’elle. Parce qu’en devenant maman, Louise s’est promis une seule chose : ses enfants seront gais. Alors oui les jouets traînent par terre en journée, oui ils ont le droit de courir dans l’appartement. Pourvu qu’ils soient joyeux. Mais cette gaieté imposée n’a rien de naturel pour elle, qui a grandi entre une mère « camée » aimante mais incapable d’assumer ses responsabilités de mère et un père parfait mais toujours accompagné d’une nouvelle femme méprisante envers la petite fille qu’elle était.
Et régulièrement ses anciens démons reviennent. Crises de pleurs et crises de peurs se mêlent aux prises d’anxiolytiques. Alors elle doute, dresse l’inventaire des maladies qui pourraient toucher ses enfants et fait des ménages de printemps une nuit sur deux. Et surtout, elle mêle ses expériences de jeune maman aux souvenirs de sa propre mère, décédée quand elle a eu son premier enfant. Des souvenirs étranges et tristes mais toujours pleins d’amour.
Une histoire touchante mais toutefois en demi-teinte pour moi ; j’avais beaucoup aimé Mauvaise fille mais l’attachement que j’ai pu ressentir pour ce personnage névrosé dans ses autres livres touche ici ses limites et en deviendrait presque légèrement agaçant. L’impression de tourner en rond. Si vous n’avez encore rien lu de Justine Lévy, vous l’aurez compris, je vous conseille plutôt de vous tourner vers ses romans précédents. Bonne lecture !