Je suis ravie de pouvoir vous proposer ce rendez-vous hebdomadaire. Il ne sera pas signé de ma plume, mais de celle, bien plus alerte, de ma soeur Fanny. A force de lui suggérer l’idée, elle a accepté de tenir cette rubrique !
Elle vous présente aujourd’hui un roman que nous avons acheté (et fait dédicacer) toutes les deux au Salon du Livre. J’ai lu presque toutes les oeuvres de Michèle Lesbre en 2013, et j’étais ravie de découvrir ce nouveau roman, fortement autobiographique.
A présent, place à l’artiste !
Chemins – Michèle Lesbre
C’est une lecture comme une promenade. Michèle Lesbre nous invite à travers ce court roman à la suivre le temps d’une parenthèse tantôt apaisante tantôt nostalgique le long des chemins du souvenir et de l’imagination. Les deux s’entrecoupant régulièrement en de jolis chemins de traverse.
Un homme, assis sous un réverbère, semble se délecter d’une lecture improvisée. C’est sans doute cela le point de départ de Chemins. Des chemins. Attablée en terrasse à un bar, cette silhouette lui rappelle son père. Ce père qu’elle a très peu connu, décédé avant la cinquantaine. De l’un à l’autre il y a un roman commun : Scènes de la vie de bohème. Ce livre que lisait cet inconnu est le même titre auquel son père était particulièrement attaché. Elle se lance donc dans cette lecture le temps d’un séjour dans la maison de vacances de ses amis. Souvenirs d’enfance à Poitiers auprès de son père et déambulations estivales le long du canal de ses souvenirs alternent, dans ce que Michèle Lesbre considère comme une lettre de réconciliation post mortem où elle donnerait de ses nouvelles à « cet intime étranger ».
L’écriture est comme toujours épurée. C’est un fleuve au cours tranquille et régulier. Une rapide mais reposante escapade. Et puis c’est toujours plaisant les lectures qui donnent envie d’en faire d’autres. C’est décidé, la prochaine ce sera Scènes de la vie de bohème de Henry Murger.