Alexia Aubert est une passionnée. Son amour du soulier et son talent l’ont emmené chez Christian Louboutin, Pierre Hardy, Oscar de la Renta ou encore Mulberry en tant que designer. Aujourd’hui, elle a lancé sa marque, Soloviere. Ce nom a été choisi en hommage à son grand-père russe. Déjà chez Colette et très attendue au Bon Marché, cette maison jeune maison française chausse les néo-parisiens. Nous avons rencontré Alexia et elle nous raconte sa passion, ses inspirations et ses projets.

John Noa: Bonjour Alexia, comment ça va ? Tu faisais quoi ?

Alexia Aubert: Hello Tout va bien ! Je travaille avec mon café, je téléphone en meme temps et je griffonne sur un papier… bref, je suis sur dix mille trucs comme d’habitude

J.N: Tu as travaillé 10 ans dans la chaussure. Tu nous expliques cet amour du soulier ?

A.A: L’amour de la chaussure est bien antérieur au fait d’en faire mon métier. C’était l’accessoire qui pouvait me transformer et faire véhiculer des messages sur moi. En 1997, j’avais des ballerines Marc Jacobs et Martine Sitbonde la rue de Grenelle. Clairement cela voulait dire: je suis une hipster de 15 ans, je suis habillée en puce de Clignancourt ou Guerrisol mais j’ai des chaussures cool, donc moi aussi je suis cool.

J.N: Design très épuré, couleurs vibrantes, quelles sont tes inspirations ?

A.A: C’est notre homme parisien élancé et nonchalant qui est mon inspiration première pour Solovière. Il n’en fait jamais trop et mixe intelligemment esprit vintage et look preppy. C’est un artiste, un sensible mais aussi un leader car il innove dans ses choix. L’Ambassadeur Soloviere pourrait être Philippe Starck, Jean D’Ormesson, Lambert Wilson… Cela donne une création épurée , minimale. Des chaussures sans couture, avec des semelles en cuirs extra-légères, invisibles. La recherche de couleurs est essentielle pour amener aussi l’homme à se réinventer. J’essaie de sortir de l’éternel noir ou marron pour offrir d’autres nuances plus subtiles.

J.N: Soloviere ou less is more ?

A.A: Definitely Less is more. Une touche de couleur au bout des pied conjuguée avec un arrondi neutre et parfait pour une silhouette longiligne sans faute de goût.

J.N: Parle nous de la fabrication…

A.A: Nous fabriquons les chaussures Solovière à Florence, là où Prada, Gucci et Ferragamo produisent aussi. Nous avons confié le projet à nos amis italiens car ils étaient d’accords pour relever le challenge et nous suivre dans cette aventure. J’aime la souplesse du travail là-bas et aussi la fameuse main italienne qui permet une finesse et une qualité tout particulière, ce qui constitue le produit Solovière.

J.N: Remontons dans le temps, qui est Jacques Solowejczyk ?

A.A: Solovière est le nom de famille de mon grand-père russe: Jacques Solowejczyk, un homme d’une intelligence rare, un vrai Mad Men, pour ceux qui connaissent la série. Il a francisé son nom ashkénaze en le transformant en Solovière pour mieux se fondre dans la société française de l’époque d’après-guerre. Ce nom représente pour moi mes racines, mon amour inconditionel pour la famille, l’élégance, et le futur… Tant de choses en fait.

J.N: Quelle est la suite de ton histoire ? et de l’histoire de Soloviere ?

A.A: Le futur, c’est à la fois ma prochaine collection d’été 2016 sur laquelle je travaille en ce moment. Je bouillonne d’idées avec de nouvelles matières très intéressantes ! Mais le futur, c’est aussi veiller à pérenniser Soloviere. Mon idée serait de créer une maison intemporelle que je pourrais transmettre à mes enfants et ainsi de suite.

J.N: Si on veut te croiser à Paris, il faut être…

A.A: On peut me croiser à Paris, dans le 7ème, c’est là que se trouvent nos bureaux. Nous passons beaucoup de temps dans ce quartier merveilleux à déjeuner au Bistrot Varenne, à déambuler au Bon Marché . Je dirais que c’est presque le berceau de l’histoire Solovière.

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Quelle paire de Soloviere pour…

aller au bureau ?

A.A: Pour aller au Bureau, on met les Jacques en veau glacé noir. Ce sont des derby lacées esprit punk teenage. Elles sont magnifiques.

boire un verre avec des potes ?

A.A: Pour boire un verre entre copains, on adopte les Matthieu c’est notre Wallaby en daim, couleur beige ou rust. Elles sont très cool, chic et bohèmes à la fois !

faire le beau en ville ?

A.A: Pour faire le beau en ville, on ose la Pantome en navy: c’est notre silhouette classique , minimale et navy c’est la couleur Solovière !

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La collection Printemps Été 2015 est déjà disponible sur l’e-shop Solovière et chez Colette. La collection femme sera disponible en exclusivité au Bon Marché à partir du 1er mars 2015 et sur l’e-shop.

www.soloviere.com