Je voulais écrire cet article depuis plusieurs mois, je prends enfin le temps de le rédiger.
Par où commencer ?
Body Minute ou l’abonnement presque forcé
Si vous avez déjà passé la porte d’un centre Body Minute, vous savez que tout tourne autour de la fameuse carte d’abonnement. Si vous ne l’avez pas ou ne souhaitez pas la prendre, vous devenez une véritable paria !
La patronne ou l’esthéticienne vous expliquera avec des arguments bien rodés et une carte des prix explicite à quel point il est intéressant de s’abonner. Bien sûr, trop docile, trop fatiguée ou trop soumise à mes hormones (j’étais enceinte à ce moment-là) j’ai cédé et me suis abonnée. J’ai senti le soulagement de la patronne quand j’ai accepté, et le mien aussi car j’étais éreintée par son argumentaire.
Pour un abonnement de 9,90 euros par mois, j’avais droit à des tarifs ultra préférentiels, je devenais une cliente privilégiée
En réalité j’ai besoin d’aller en institut uniquement pour l’épilation, pour une zone, et pas forcément tous les mois (j’ai de la chance) Donc cet abonnement n’était pas spécialement une bonne affaire vu mes besoins limités. Mais, puisque je l’avais, j’ai eu envie de tester les différents soins qui m’étaient proposés à tarif préférentiel.
Le soin visage
Depuis de nombreuses années je vais en institut Guinot pour un soin Hydradermie. Ma peau est ensuite nourrie, purifiée et hydratée. Je passe un moment agréable, de détente absolue. Mais j’ai voulu tester le soin Body Minute, beaucoup moins cher. Le cadre n’est pas le même c’est certain, mais si ma peau est aussi soignée, je suis prête à faire abstraction du décor :
Déjà j’étais mal installée puisque les cabines ne sont pas fermées, c’est ouvert en bas et au-dessus, un peu comme les toilettes à l’école primaire ! Nous entendons donc toutes les conversations des cabines voisines, et inversement. La table sur laquelle je suis allongée est trop petite, j’ai froid. Le protocole de soin est classique : gommage et masque en gros. La majeure partie du temps imparti au soin, je la passe seule pendant que le masque « fait effet ». Le reste du temps, l’esthéticienne (appelons la Cindy) me raconte sa vie, ses amours, ses emmerdes :-O Et puisque je suis polie (et habituée à recevoir des confidences) j’écoute…
Je ressors le visage rouge comme une écrevisse, j’ai fait une réaction aux produits !
Voilà, le soin visage et mes 35 euros dépensés inutilement, ça c’est fait. Cindy, quand elle ne me racontait pas sa vie, a essayé en vain de me vendre les produits Body Minute « fabriqués dans les mêmes laboratoires que les soins Estée Lauder » Mais je ne lui en veux pas spécialement car gela vois supporter une énorme pression de la part de sa patronne.
L’épilation
C’est ici que je vais développer le rôle de la patronne du centre Body Minute. J’y allais donc principalement pour des épilations. Vu les tarifs attractifs en tant qu’abonnée, j’ai décidé de me faire épiler les jambes, ce que je ne fais jamais en institut car je me débrouille très bien toute seule à moindre frais.
A chaque fois que j’y suis allée, Cindy avait à peine commencé que j’entendais la patronne lui demander : « Vous en avez encore pour combien de temps Cindy ? « Et à chaque fois la réponse était « 5 minutes » Je ressentais la pression et son empressement à bâcler son épilation pour s’occuper de la cliente suivante. Et une fois chez moi je réalisais que j’avais plusieurs zones non épilées. Certes les poils blonds ne sont pas très visibles, mais c’est certain qu’en 10 minutes l’épilation ne pouvait pas être correcte.
En revanche elle trouvait toujours le temps de me raconter sa vie… et de tenter de me vendre la fameuse « Cure silhouette Body Minute » Je vous assure, j’ai failli craquer et l’acheter tellement je n’en pouvais plus. Mais elle est chère et – très accessoirement – je n’en ai pas besoin. J’avais beau lui dire qu’au contraire je cherchais à reprendre un peu de poids, elle trouvait toujours des arguments pour me dire que la qualité de la peau serait améliorée, mes jambes plus légères…
Le massage
Puisqu’il y avait régulièrement des promotions, j’ai décidé de faire un massage du dos à 9,90 euros, ainsi qu’un massage shiatsu à 5 euros (!)
Une fois de plus j’avais froid car les cabines sont peu chauffées, j’étais à l’étroit, collée à la cloison d’à côté où j’entendais une cliente se plaindre et l’esthéticienne tenter tant bien que mal de gérer son mécontentement.
Le massage en soi aurait pu être bien car Cindy avait les bons gestes, mais une fois de plus elle était pressée par le temps, et surtout elle avait besoin de me raconter ses dernières aventures. Et à chaque fois qu’elle parlait, elle s’arrêtait de masser !! Vu qu’elle a beaucoup parlé vous imaginez mon massage… Je suis ressortie aussi tendue qu’avant, voire davantage puisque j’avais reçu des confidences dont je n’avais que faire.
L’hygiène
Sur ce point, je n’ai rien à déplorer, les cabines étaient toujours impeccables. La patronne mettait toujours une pression folle à ses employées pour qu’elles passent le balai et la serpillère.
Le désabonnement, ou la libération
Lorsque j’ai déménagé j’ai ENFIN fait la démarche de me désabonner. Je voulais le faire depuis longtemps, mais j’étais dans une espèce de procrastination qui m’empêchait d’agir. Dorénavant je n’ai plus mes 9,90 euros débités tous les mois, je vais dans l’institut en bas de chez moi tous les deux ou trois mois et c’est bien suffisant.