J’adore. J’apprécie particulièrement quand une créatrice qui a fait ses armes dans la mode prend son envol et fonde sa propre marque. Avec détermination, motivation. Pas à pas, après avoir booké ses inspirations, réfléchi, mis en place ses idées et après avoir choisi ceux qui allaient collaborer avec elle. Des artisans. Parce que la mode aime l’artisanat comme l’amour du travail bien fait.

Margaux Brisard a fait ses armes chez Céline, à Paris. Puis, elle quitte son job bien installé, dans la mode, (comme elle le décrit elle-même, elle s’occupait de la "normalisation et l’industrialisation des collections de prêt à porter, ce qui consiste à faire le lien entre le studio et les fabricants qui réalisent la production") pour trouver sa voie et se lancer. Mais pas n’importe comment puisqu’elle privilégie l’authenticité et les voyages. Parce que c’est souvent loin que l’on trouve le point de départ de tout projet : le sien sera The Rosehill Project.

Rosehill c’est une marque de mode qui puise sa force dans les voyages. "J’ai commencé par l’Inde du Sud, où je suis restée 1 mois, puis Bali, 2 mois et enfin le Cambodge 2 mois. J’ai terminé par la Thaïlande et la Birmanie en "repérage", je vais d’ailleurs certainement retourner en Birmanie faire une collection d’ici la fin de l’année" nous détaille Margaux.

Elle a choisi ses destinations "au feeling", sans idée préconçue, comme si elle attendait la découverte, brute et inspirante, et l’enthousiasme. "Je n’avais aucun contact sur place avant de partir, j’ai trouvé les artisans en contactant des associations sur place, ou bien au fil des rencontres une fois que j’étais dans le pays"

Elle a su tisser des liens, découvrir leur travail, leur technique. Certainement a t-elle beaucoup appris de ces rencontres passionnantes. "Les artisans ont été d’une générosité et d’une ouverture d’esprit incroyables : j’utilisais des tissus traditionnellement portés en saris aux mariages ou lors d’occasions bien particulières pour les transformer en jupes ou sweats. Ce sont de véritables partenaires désormais, qu’ils travaillent seuls dans leur maison ou dans des ateliers plus importants. La magie de la technologie fait que même lorsqu’ils vivent dans des endroits très reculés, je peux les contacter par Internet."

Vous pouvez voir en photo l’une de ses créations ci dessus : la pochette Silk Clutch Bag, mon coup de coeur. Mais aussi, plus haut, la belle chemise Surprise Toda Shirt, le sweat REM Raw Silk Sweater et la Black Smoking belt.

Site : www.therosehillproject.com/fr.

By Sophie Tagel