La mort s’habille en crinoline : quand histoire et mode se mêlent à des meurtres…

Un retour vers le XIXème ? Un voyage dans le temps des crinolines et des débuts de la haute-couture ? Une invitation à mener l’enquête dans le milieu de la cour ? Une croisière dans la beauté de la langue française ? Je vous présente aujourd’hui La mort s’habille en crinoline de l’écrivain Jean-Christophe Duchon-Doris…

La mort s'habille en crinoline

Je viens de revenir au XXIème siècle après une excursion dans le XIXème dans le monde de la mode, de la couture, de l’art. Ce voyage m’a tellement fascinée que je devais vous en faire part aujourd’hui ! Voici le livre La mort s’habille en crinoline qui nous conduit dans le milieu royal du Second Empire où apparences, jeux de couture et envie de pouvoir sont les maîtres mots. Jean-Christophe Duchon-Doris nous présente la Comtesse de Castiglione, une beauté fatale italienne qui conquiert le coeur de Napoléon III lors du grand bal des Tuileries. A l’occasion de ce bal mythique, la Comtesse a demandé à des couturières de créer une crinoline digne de conte de fée pour briller de mille feux et devenir déesse mystérieuse de la cour royale française. Pendant trois ans, cette femme de pouvoir étincelle et resplendit grâce à ses extravagances vestimentaires : elle devient donc une femme “à la mode” qu’il faut à la fois jalouser, et imiter. La Comtesse de Castiglione est la première créatrice et mannequin de la haute-couture, un rôle qui est synonyme d’envies et de jalousies et qui fait tourner des têtes et des coeurs. Sept ans plus tard, le jeune officier Dragan Vladeski retrouve le sosie de la Comtesse, portant la célèbre crinoline du bal des Tuileries, égorgée et dérivant sur la Seine. En menant l’enquête, il découvre petit à petit d’autres cadavres… Comment une robe, aussi célèbre soit-elle, pourrait être à l’origine de meurtres ? Cette crinoline étoufferait-elle des secrets d’Etats bien gardés ?

Crinoline Second Empire

Ce livre a été une merveille pour mon imagination et mes yeux. En effet, la langue utilisée par Jean-Christophe Duchon-Doris est pleine de magnifiques images et métaphores qui permettent de s’habiller en crinoline et devenir une femme du XIXème, le temps d’un chapitre. Les recherches effectuées par l’écrivain permettent de découvrir l’histoire de la mode, la vie quotidienne de la cour sous le Second Empire tout en faisant un détour dans le milieu ouvrier et populaire de Paris au XIXème. Culture, histoire, haute-couture, royauté : les mots de Jean-Christophe Duchon-Doris sont parfaitement choisis pour retranscrire la beauté de cette époque. La mode demeure un monde de paillettes, d’étincelles et de convoitises que la langue française et sa richesse peuvent traduire parfaitement. L’intrigue policière est parfaitement menée pour tenir en haleine : j’ai pu ressentir l’excitation quand on pense avoir trouvé le coupable, puis la déception de s’être trompé pour finir par continuer à se laisser emporter par le flot des mots envoûtants des robes de soirée flamboyantes ! Entre mode, art, histoire, amour, intrigue, ce roman m’a sorti du gris londonien pour m’envoler vers les lumières de ce siècle d’or, d’histoire et de changements : les voyages imaginaires s’habillent aussi en crinoline… 

Crinoline, robe Second Empire

Photos : secondempire-moderomantique-crinolines-etc.fr