«J'ai vu Madame la Duchesse de Valentinois en l'âge de soixante-dix ans aussi belle de face, aussi fraîche et aussi aimable comme en l'âge de trente ans ; aussi fut-elle fort aimée et servie d'un des grands Rois et valeureux du monde». C'est en ces mots que le Seigneur de Brantôme parle de Diane de Poitier dans ses Mémoires.
Diane de Poitiers ou la duchesse de Valentinois (née le 9 janvier 1500 et décédée le 26 avril 1566), épouse de Louis de Brézé et favorite du roi Henri II de France, a durant longtemps fasciné par son éternelle jeunesse. Sujette de nombreux peintres et sculpteurs, elle représentait durant son temps la perfection française. L’œil bleue et une silhouette parfait, elle n'en finissait pas de séduire, et ce, à commencer par le roi de France, le roi Henri II.
Sa beauté légendaire n'était pas sans effet sur les hommes, admirée et aimée de tous, à commencer par François 1er, père d'Henri II de vingt-ans ans son aîné alors marié à Catherine de Médicis de qui elle fit la maitresse durant plus de vingt ans. Elle fut par ailleurs sa conseillère politique autant qu'elle fut sa maîtresse. En effet, Diane de Poitiers était bien plus qu'elle sublime créature, intelligente, avide de pouvoir, cultivée et amoureuse des arts, autant d'atouts qui s'ajoutent à sa grâce si naturelle. C'est cette intelligence qui lui a permis d'obtenir de François 1er la vie sauve pour son père compromis dans un sombre complot.
Cependant c'est cette beauté qui fit à l'origine de sa mort, le 26 avril 1566 où Diane de Poitiers s'éteint à l'âge de soixante-six ans; Il semblerait par les bouillon d'or qu'elle buvait chaque matin afin de rester jeune tel un élixir de jouvence aurait compromis sa santé. Cette mort inexpliquée durant des siècles fût résolue par la découverte en 2008 de sa sépulture, des analyses de tissus et des cheveux montre une concentration anormale d'or qui l'aurait doucement empoisonnée. Depuis l'antiquité on attribuait à l'or un pouvoir de régénération, l'or buvable se fit connaitre à la cour de France au XVIe siècle. Pour Diane, ce remède fût fatal. En dépit d'une jeunesse manifeste à un âge pourtant bien avancé, certains signes de fragilité apparaissaient, semblables à ceux d'un empoisonnement, pâle, ses cheveux étaient fins et cassants, ses os étaient fragiles et elle était quasiment édentée.
C'est ainsi que Diane de Poitiers dans sa course contre l’éternelle jeunesse a perdu la vie quelques temps après son jeune roi.
Bibliographie: L'Art de vivre au temps de Diane de Poitiers de Sabine Melchior -Bonnet Diane de Poitiers de Ivan Claulas Diane de Poitiers: Reine d'amour et de beauté de Michel de Decker
Presse: Le Figaro: Diane de Poitiers, morte d'avoir voulu rester jeune
Documentaire: Secrets d'histoire: Diane de Poitiers par Stéphane Bern