Je voudrais vous parler aujourd’hui de l’exposition Azzedine Alaïa qui accompagne la réouverture du musée de la mode à Paris : le musée Galliera. J’adore Azzedine Alaïa et je dois vous avouer que je suis bien contente que ce soit lui qui ré-ouvre le musée Galliera car c’est un des créateurs qui illustre le mieux le style parisien selon mon point de vue.
Hommage à la mode parisienne
Le musée de la mode rend donc hommage au couturier qui a su illustrer l’élégance parisienne simple et chic sans tomber dans l’extravagance. Les robes d’Azzedine Alaïa sont pour moi un modèle de féminité, sensualité : il a su interpréter, comprendre et
sublimer le corps de la femme et lui apporter la touche parisienne. Cette rétrospective de son vivant est aussi une bonne idée car, il le dit lui-même, il peut au moins voir cette exposition et profiter de cet hommage à l’œuvre de sa vie. Le musée Galliera expose donc 70 de ses créations pour recréer l’univers couture d’Azzedine Alaïa. Les pièces du couturier sont exposées dans un décor pictural : de grandes toiles de Matisse et de Daniel Buren accompagnent les robes du couturier. La Danse ou Lutte des Nymphes, La Danse inachevée : les tableaux dansent avec les robes pour un dialogue entre mode et art totalement réussi. Les pièces du couturier sont vraiment très bien exposées : on peut clairement voir les détails des créations et un petit texte explicatif permet de comprendre rapidement de quelle pièce il est question.
Le couturier des femmes
Arletty, Greta Garbo, Michelle Obama, Rihanna, Naomie Campbell, Linda Evangelista et bien d’autres encore : Azzedine Alaïa a su comprendre et interpréter leur corps pour faire de chaque robe portée un bijou de corps. Azzedine Alaïa a débuté en faisant de la sculpture et on retrouve cette inspiration dans ces créations : ses silhouettes sont sculpturales. J’avais d’ailleurs eu l’occasion de voir quelques unes de ses créations lors de l’exposition Haute-Couture à Paris. Il disait d’ailleurs que mouler le corps c’était aussi une façon de sculpter. Il est vrai que quand on voit les robes d’Azzedine Alaïa, il vaut mieux ne pas avoir un kilo en trop car les robes sont tellement moulantes et fines qu’il n’est pas facile de les porter. Ce que j’apprécie chez Azzedine Alaïa, c’est qu’on voit réellement le travail sur la robe en tant que bijou pour le corps : cette robe semble sculpter pour ne faire qu’un avec le corps qui va la porter. Azzedine Alaïa travaille d’ailleurs directement sur les corps des femmes pour être sûr que le vêtement « colle » à la peau de la personne. Cette robe-bijou parfait un corps avec des défauts : un dos plus échancré par-ci, une longueur par-là, des fesses réhaussées… Le vêtement parle avec le corps de la femme pour la sublimer. La femme Alaïa devient alors un bijou sublime d’élégance et de sensualité.
Si vous n’y êtes pas encore allé, je vous encourage donc à aller voir cette exposition sur Azzedine Alaïa au musée Galliera qui se déroule jusqu’au 26 janvier 2014. Cette exposition est d’autant plus spéciale c’est la première exposition qui célèbre le travail de ce couturier. Comme il a su sculpter la mousseline, la soie, le cuir, j’espère qu’Azzedine Alaïa saura sculpter vos yeux, tout comme il l’a fait avec moi, pour pouvoir comprendre ses bijoux de créations.