1968- Etat-Unis. Martin Luther Kingdom est assassiné et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. Romain Gary et sa femme l’actrice Jean Seberg, qui vivent à Los Angeles, recueillent un chien égaré, dressé exclusivement pour attaquer les Noirs : un chien blanc. L’ecrivain, amoureux des animaux, refuse de le faire euthanasier, au risque de mettre en péril sa relation avec Jean, militante pour les droits civiques et très active au sein des Black Panthers.
« La mort de George Floyd et le mouvement Black Lives Matter nous conforte encore au racisme à l’egard des Afro-descendants. Ce monde meilleur dont parlait Robert Kennedy dans son discours où il annonçait au monde entier l’assassinat de Martin Luther King, est plus de 50 ans plus tard, encore à bâtir »
Nicole Robert, productrice du film. En ce qui concerne la genèse du film :
«Ayant beaucoup voyagé, ayant beaucoup filmé et adhéré à la douleur des autres, je me suis souvent posé cette question : à quel point un conflit, une guerre, une douleur- qui ne nous appartient pas peut-elle devenir la nôtre ? C’est une des questions que soulève Chien Blanc. Au-delà de ça, le récit pose à nouveau les limites tenues entre le bien et le mal, entre l’engagement social et l’engagement familial, tout en confrontant de plein fouet les dynamiques complexes de l’etre humain. J’ai moi-même habité et lutté auprès des palestinien. Ma mère a habité et lutté auprès des peuples Autochtones du Canada.
Chien Blanc aborde un chapitre d’une grande histoire d’amour, celle de Gary et Seberg».
D’après le roman de Romain Gary, publié en collection Folio chez Gallimard, 1970.
Alors que le monde avance lentement vers un avenir socialement complexe et noir, alors que les rancunes du passé font à nouveau leur apparition, il est nécessaire voir indispensable de soutenir cette œuvre engagée qui sans langue de bois et de manière frontale aborde le sujet du racisme qui depuis la nuit des temps gangrène l’humanité.
L’intensité de sa mise en scène et le juste équilibre des émotions interprétées par Denis Menochet un monument du cinéma français, sont les témoins du choix judicieux de la réalisatrice qui évite les clichés et offre un film fort intéressant par le traitement intelligent de son sujet.
Chien Blanc, traverse les barrières des interdits et filme l’homme au sommet de sa violence, une rage injustifiée qui trouve ses racines dans les pages noires de l’histoire de l’humanité, hélas toujours d’actualité, nourrir une haine lentement dans l’ombre, est-ce le vrai visage du monde dans lequel nous vivons ?
Chien Blanc, bénéficie également d’un casting cinq étoiles, le duo magnifique que forment Dénis Menochet dans le rôle de Romain Gary et Kacey Rohl dans le rôle de son épouse Jean Seberg, fonctionne à la perfection, une relation amoureuse tendre et piquante qui ne manque pas de caractère, comme l’ensemble du film où plutôt ce chef-d’œuvre, signe que le cinéma possède le pouvoir de changer les mentalités, une arme pacifique qu’il faut savoir exploiter,le cas avec Anaïs Barbeau-Lavalette que nous remercions chaleureusement pour son audace et son talent honorablement engagé.
Toute la rédaction de Trendyslemag vous recommande Chien Blanc, qui se place déjà dans notre top 20 cinéma de l’année 2024.
Informations Pratiques :
Titre : Chien Blanc
De : Anaïs Barbeau-Lavalette
Avec : Denis Ménochet, Kacey Rohl, K.C. Collins
Genre : Drame
Durée : 1h36
Distributeur : Destiny Films
Date de sortie au cinéma : 22 mai 2024
Mitra Etemad